Publié le 09 Mars 2023
Selon deux études réalisées en Grande-Bretagne et aux USA, respirer de l’air pollué multiplie les risques sur la santé mentale.
La première étude, publiée dans la revue JAMA psychiatry, est basée sur l’observation de l’exposition à différents niveaux de pollution (estimés en fonction de l’adresse du domicile) de 390 000 personnes au Royaume-Uni pendant 11 ans. Selon les chercheurs, l’étude a révélé que l’exposition à de multiples polluants sur du long terme est associée à un risque accru de dépression et d'anxiété. Le risque est particulièrement en hausse au-delà d’un seuil de polluants assez bas et tend à ensuite à se stabiliser. Une seconde étude, publiée dans la revue JAMA Network Open, a étudié l’impact des particules fines (PM2.5), du dioxyde d'azote (NO2) et de l'ozone (O3) sur les plus de 64 ans. Elle a porté sur 8,9 millions de personnes (dont 1,5 million dépressives) répertoriées sur la base de données américaine Medicare. Là encore, une corrélation a été trouvée entre pollution et dépression.
Ces deux études constituent donc de nouvelles preuves de l’impact négatif d’un air de mauvaise qualité sur la santé mentale. Les auteurs de la première étude soulignent de plus que de nombreux pays ont encore des normes de qualité de l’air bien plus élevées que les dernières recommandations de l’OMS en la matière. Ils estiment qu’il est donc nécessaire de mettre en place des normes et des réglementations plus strictes pour lutter contre les pollutions. N’oubliez pas enfin que la qualité de l’air intérieur, et donc la concentration en polluants, dépend de la ventilation des locaux à usage d’habitation ou professionnel